Pour bien lire la Parole de Dieu

Edito du 16 octobre 2008

POUR BIEN LIRE LA PAROLE DE DIEU

ET NE PAS SE TROMPER SUR ELLE,

… deux repères majeurs.

 

 

 

       Dans son "discours au monde de la culture" au collège des Bernardins [1], Benoît XVI nous a rappelé humblement mais fermement deux conditions majeures à ne pas oublier si l'on veut bien comprendre ce que Dieu dit… par la Bible !

 

La première : "Le christianisme perçoit dans les paroles (ndlr : les plus diverses des Ecritures de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament) LA PAROLE qui déploie son mystère à travers cette multiplicité (ndlr : des paroles de la Bible). La Parole de Dieu n'est jamais simplement présente dans la seule littéralité du texte…" 1

Ce qui veut dire ceci qui est très simple : c'est toute la Bible qu'il faut lire et prier ! On ne choisit pas dans les Ecritures le verset qui plaît ! Choisir son verset préféré, c'est lui faire dire ce que l'on veut : c'est se servir de l'Ecriture et non plus la servir ; on n'écoute plus alors ce que Dieu dit et à quelle conversion il appelle. Voilà de quoi être guéris de toutes les lectures fondamentalistes si pratiquées par les sectes.

 

La seconde : pour être bien comprise, "l'Ecriture a besoin de l'interprétation ; elle a besoin de la communauté où elle s'est formée et où elle est vécue. En elle seulement, elle a son unité, et, en elle, se révèle le sens qui unifie le tout" 1. Ce qui veut dire encore ceci qui est très simple : chacun doit se méfier de son interprétation trop personnelle qui peut devenir tendancieuse. Chacun comprend mieux la Parole de Dieu en écoutant tous ses frères croyants qui tentent de l'accueillir comme la source de leur conversion permanente. Voilà de quoi être guéris de toute lecture arbitraire, voire fanatique.

 

       A l'heure où près de trois cents évêques sont réunis en Synode à Rome pour mieux servir la Parole de Dieu, à l'heure aussi où se multiplient dans le diocèse les formations pour mieux lire la Parole et les groupes qui se mettent à son écoute, voilà deux repères majeurs à ne pas oublier pour éviter toute lecture fondamentaliste, arbitraire et fanatique. Les trois mots sont dans le discours de notre pape !

 

 

 

X François GARNIER

Archevêque de Cambrai



[1] Benoît XVI, au collège des Bernardins, Paris, le12 septembre 2008.

Article publié par Secrétariat DIOCESAIN • Publié le Jeudi 16 octobre 2008 • 4382 visites

keyboard_arrow_up