A propos de la "boucle ferroviaire"
envisagée entre Valenciennes et le Quesnoy.
On sait que Valenciennes est capitale européenne du train. Ainsi le veut Bruxelles et la construction de l'Europe : il s'agit sans doute d'imaginer la signalétique commune, d'harmoniser l'écartement des voies, et d'aborder mille questions qui m'échappent.
"Le bien commun exige d'être servi pleinement, non pas selon des visions réductrices subordonnées aux avantages partisans que l'on peut en retirer, mais à partir d'une logique visant à prendre les responsabilités aussi largement que possible. Le bien commun découle des inclinations les plus élevées de l'homme, mais c'est un bien difficile à atteindre, car il requiert la capacité de réaliser le bien des autres comme si c'était le sien et de le rechercher constamment".
On sait que Valenciennes a la chance d'avoir deux très grosses entreprises de matériel ferroviaire, Alstom et Bombardier.
On sait qu'à Valenciennes, le taux de chômage est en moyenne de 14%, soit cinq points de plus que la moyenne nationale.
On sait quelle chance pour tout l'arrondissement serait d'avoir à réaliser cette boucle ferroviaire, unique au monde – je crois –, laquelle permettrait tout à la fois l'essai des nouveaux matériels et le désenclavement de l'Avesnois.
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Comment ne pas comprendre profondément l'inquiétude légitime de tous ceux et celles qui ont choisi la belle campagne du Hainaut, pour y installer leur maison et y trouver une qualité de vie que n'offre pas la ville ?
Il y a toutefois, dans l'enseignement social le plus traditionnel de l'Église, une conviction qui vient tout droit de l'Évangile du Christ : elle concerne la priorité à donner au Bien commun sur tous les intérêts particuliers. Je vous la livre telle qu'elle est écrite dans le "Compendium de la doctrine sociale de l'Église" [1], œuvre majeure du Conseil Pontifical Justice et Paix, dédiée récemment à "Jean-Paul II, maître de doctrine sociale" :
Ma prière est simple : que tout soit fait pour protéger au mieux la qualité de vie des riverains. Que toute décision mûrisse avec eux. Mais que tout soit fait pour la réussite de ce projet d'avenir : il donnera du travail à beaucoup de ceux et celles qui en manquent ; il affermira la situation des industries dont nous avons plus que réellement besoin dans le valenciennois ; il honorera ceux qui sauront renoncer peut-être à une partie de leur tranquillité pour le plus grand bien de tous.
X François GARNIER
Archevêque de Cambrai