Vacances
« Glorifiez donc Dieu dans votre corps »
I Co 6, 20
Les chrétiens que nous essayons de devenir veulent réussir une relation tout à fait originale avec leur corps, qu’ils le reposent ou qu’ils le fatiguent ! Ils sont comme sur la crête fine d’une montagne vertigineuse, trouvant l’équilibre en marchant vers la cime et cherchant à éviter « la chute des corps », laquelle arrive toujours quand nous tombons soit dans le culte du corps, soit dans son mépris.
Regardons la télévision : les publicités en chantent le culte : il faut être le plus mince, bio, sentant bon, bien rasé ou épilé, et parfaitement bronzé. Et le journal qui suit en étale le mépris : corps accidentés, affamés, tordus de douleur ou déjà morts, tués par l’une ou l’autre des violences du monde.
– Qui nous apprendra la relation juste avec notre corps ?
– Qui nous en révèlera la destinée infinie ? Promis qu’il est, lui aussi, à la Résurrection…
– Qui nous apprendra la pudeur sans pudibonderie ?
– Qui nous décidera à ne jamais faire de l’autre un objet à consommer par plaisir avant de le laisser tomber ?
– Qui nous apprendra la qualité d’Alliance dont le monde a besoin, qu’elle soit vécue dans le mariage ou dans le célibat ?
– Qui nous comblera de sa force pour que nous servions d’abord et avant tout les vies les plus fragiles, embryonnaires, malades, vieillissantes, handicapées, condamnées ?
– Qui nous délivrera de la tentative suicidaire, si par malheur elle arrivait ? Ou des griseries qui peuvent tuer les autres, excès d’alcool ou de vitesse ?
– Et surtout, qui nous montrera qu’au-delà d’un juste amour de son propre corps, il y a l’amour de la vie de l’autre pour lequel on peut aller jusqu’à donner sa propre vie ?
Qu’il soit permis de proclamer que c’est le Christ ! Et que par notre façon de vivre notre corps, nous sachions le glorifier !
Bonnes vacances !
X François GARNIER
Archevêque de Cambrai