Notre Eglise si vivante quand on la voit de près !

Edito du 30 mars 2006

   

Notre Église si vivante

quand on la voit de près !

 

20 mars – Valenciennes. C'est la Saint-Joseph, l'ami des "petites sœurs des pauvres" ; chacune de leurs communautés réunit des sœurs de tous les continents, disponibles à tout appel. Toutes animées par le seul désir de faire de chacune de leurs maisons de retraite ce que les fondateurs de l'Hôtel-Dieu de Beaune appelaient un "palais pour les pauvres". Vivement l'ouverture de "Ma Maison" à Escaudœuvres.

 

22 mars – Saint-Amand. L'après-midi, des centaines d'enfants et de jeunes courent pour le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement). L'Institution Notre-Dame des Anges leur a ouvert ses portes. Un CM2 a parcouru plus de quatorze kilomètres. Avec ses camarades, il a compris qu'il était normal de se "crever" pour lutter contre la faim et pour le développement.

Le soir, au milieu d'une assemblée où toutes les couleurs du monde se croisent, j'ai la joie de rencontrer ceux et celles qui ont fait le choix de l'adoption. Ils ont gardé patience malgré les interminables tracasseries administratives. Ils ont accueilli de un à quatre enfants venus de loin… d'Haïti, d'Éthiopie, du Viet-Nam…

Je venais de quitter ceux et celles qui, croyants ou non, employés de la ville, bénévoles d'associations laïques ou animateurs de mouvements d'Église, s'étaient rassemblés grâce à une communauté de religieuses pour que tous vivent mieux dans ce quartier populaire.

 

23 mars – Pecquencourt. En bon serviteur de l'Évangile, le curé a lancé un défi à ses paroissiens : en trouverait-il quarante, acceptant les uns après les autres, pendant les quarante jours du Carême, d'ouvrir leur maison aux voisins qu'ils inviteraient pour lire l'Évangile du jour avec le petit livret diocésain "S'IL TE PLAÎT, DONNE-MOI UN QUART D'HEURE" ? Ils ont relevé le défi ! Et chaque jour, ici ou là, à heures variables, l'Évangile est reçu comme la seule parole qui fasse vraiment vivre. Et le curé, dans toute la mesure du possible est là ! Et si on le lui demande, il célèbre l'Eucharistie.

A L'institut Agronomique d'Anchin, une trentaine d'étudiants sont rassemblés, manifestement heureux de vivre et de croire. La plupart d'entre eux sont accompagnés de leurs parents, parrain ou marraine. Avec leurs animateurs, ils se préparent à la confirmation qu'ils vont bientôt recevoir. Deux heures de vraie rencontre pour aller au cœur de la foi !

 

25 mars – Au centre pénitentiaire de Maubeuge. Ils sont une quarantaine de prisonniers. Dans la salle de sport transformée en chapelle. Presque 10% de la population carcérale ! Des hommes presque tous jeunes. A rêver d'une aussi grande proportion d'hommes jeunes dans toutes nos assemblées ! Avec une intensité dans la prière, une vérité dans les paroles brèves échangées. – "Est-ce que je peux être pardonné ?… J'ai tué…" – Nous prions simplement pour que le Seigneur nous libère de toute haine, mépris et désir de vengeance… Deux heures inoubliables…

 

      Ah, notre Église, si fatiguée quand on la regarde de loin, si vivante de l'Esprit de Jésus quand on la voit de près !

X François GARNIER

Archevêque de Cambrai

 

 

Article publié par Secrétariat DIOCESAIN • Publié le Jeudi 30 mars 2006 • 4088 visites

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