Toute la liturgie de la Semaine Sainte ne va rien nous cacher de la fragilité des apôtres :
Pierre va renier le Christ.
Juda va le trahir.
Les autres vont s'enfuir et se cacher
Sauf un dit-on…
Dans les jours qui suivent la Résurrection, en dehors du "disciple que Jésus aimait" dont on nous dit qu'à la tombe ouverte "il vit et il crut", les doutes l'emportent, Thomas veut des preuves, tous s'enferment et verrouillent les portes de la maison où ils se sont réfugiés par peur des juifs. Rêvant sans doute comme les disciples d'Emmaüs de rentrer à la maison et de se disperser sans se faire voir.
Or les fragiles qu'ils sont vont devenir incroyablement forts et joyeux pour proclamer leur foi dans le Christ ressuscité, quelles que soient les menaces à recevoir, les persécutions à endurer et finalement le martyre à affronter ! Et depuis 2000 ans, les successeurs des apôtres que nous sommes, évêques unis au Pape, et prêtres unis à leur évêque, vivent le même passage, la même "Pâque", des faiblesses qu'ils connaissent bien à la Force Sainte qui leur vient d'un Autre !
Nous prions avec Jean et François qui vont devenir prêtres pour nous tous. Pour Matthieu aussi, qui va être ordonné diacre en vue de devenir prêtre diocésain.
Quel bonheur ! Qu'ils trouvent toujours dans le Christ ressuscité la source éternellement renouvelée de leur courage apostolique !
X François Garnier
Archevêque de Cambrai