Évitons l'overdose

Édito du 24 septembre 2015

 

Le dictionnaire est clair :

   Overdose : dose très forte d’une drogue dure… quantité excessive….

 

En ce début d’année pastorale, les équipes d’animation paroissiale et leurs pasteurs pourraient connaître l’overdose devant la quantité excessive des questions à prendre à cœur :

 

                Celle de la famille : le synode de l’Église Universelle va se réunir à Rome ; il nous concerne tous et toutes.

 

                Celle de nos paroisses : notre synode provincial (Lille Arras Cambrai) a tracé les objectifs : il reste à les atteindre.

 

                Celle de notre patrie, la France (et au-delà d’elle : l’Europe) : affrontée au défi de l’afflux des émigrés politiques qui s’ajoute au raz de marée des migrants économiques.

 

                Celle de notre terre, « notre mère et sœur la terre », disait Saint François, à l’heure où le Saint Père nous écrit une encyclique sur l’écologie        « Laudato Si… »

 

Et voilà qu’en plus, notre Pape François ouvre dans un peu plus de deux mois et pour un an le grand JUBILE DE LA MISERICORDE.

 

Risque d’overdose ? Non pas ! A la condition de tout ordonner à la Miséricorde ! A ce don que le Christ veut nous faire, et qui est celui de garder cœur devant toutes les misères !

 

Il s’agit alors, pour chacun de nous, de devenir au nom de Jésus un acteur de miséricorde.

 

  • Acteur de miséricorde dans sa propre famille, en n’oubliant pas que le Christ continue toujours d’aimer celui qui ne l’aime pas et que c’est de lui que nous apprenons à aimer ;

 

  • Acteur de miséricorde dans sa propre paroisse, afin que tous puissent y trouver des frères et sœurs qui s’aiment, plus imaginatifs au service de la mission, plus inventifs pour servir la proximité de ceux qui nous sont les plus éloignés, plus réellement bâtisseurs de communion et plus convaincus d’avoir à servir sans trop tarder une participation plus réelle des baptisés aux charges ecclésiales ;
  • Acteur de miséricorde dans son propre pays, afin que chacun de nous apaise les passions politiques qui s’affrontent dès que la question de migrants est évoquée : avant d’être une question, c’est une urgence qui ne peut laisser inertes les amis du Christ.

 

  • Acteur de miséricorde, enfin, pour sauver notre terre, à la condition que chacun serve une écologie intégrale  dont ne nous parlent pas toujours « les écolos » mais celle dont nous parle, quitte à déranger, le pape François : elle unit le respect de la planète et de la biodiversité au service des populations les plus pauvres de la planète - elles sont souvent les plus spoliées -, et l’engagement en faveur de la paix… à l’heure où le commerce des armes est très lucratif.

 

 

+ François Garnier

Archevêque de Cambrai

Article publié par Cathocambrai • Publié le Dimanche 27 septembre 2015 • 3354 visites

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