" l'Eglise malade ? "

Edito du 26 septembre 2013

 

 

Petite lettre pastorale adressée à tous les diocésains

à mettre dans toutes les feuilles paroissiales

 

"L'Église malade ?"

 

Le Cardinal Bergoglio, juste avant le conclave qui allait nous le donner comme pape, affirme : "Quand l'Église ne sort pas d'elle-même pour évangéliser, elle tombe malade !"

 

Je supplie le Seigneur de faire de chaque diocésain de Cambrai un évangélisateur, un porteur de Bonne Nouvelle ; y compris celui qui dit qu'il est trop jeune ou trop vieux ; y compris celui qui s'en croit incapable voire indigne. Je lui donne quelques repères :

 

Le meilleur évangélisateur, c'est celui qui se laisse évangéliser lui-même. Il y a toujours de quoi faire !

 

Ce n'est pas un évangélisateur triste ! Ma prière est celle du pape Paul VI : "Que le monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l'angoisse, tantôt dans l'espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, non d'évangélisateurs tristes et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l'Évangile dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ, et qui acceptent de jouer leur vie pour que le Royaume soit annoncé et l'Église implantée au cœur du monde."[1]

 

 Il s'est procuré plusieurs exemplaires du fascicule diocésain : "La route qui nous change = douze rencontres de Jésus dans l'Évangile de Luc".

 

Il ne reste pas seul : il s'entoure d'un(e) ou deux baptisé(e)s qu'il connaît : à deux ou trois, on est plus fort !

 

Avec eux (là est l'essentiel), il ose aller vers ses voisins, voisines, ceux et celles qu'il connaît pour les croiser dans la vie de tous les jours et il les invite surtout s'ils se sont éloignés de l'Église : "Venez avec nous, chez nous, une heure par mois ! Nous aimons lire une page d'Évangile ! Vous avez toute votre place parmi nous !..."

 

"… Vous verrez, c'est tout simple : chacun a son petit livret ;

Quelqu'un lit attentivement la page d'Évangile ; un autre la relit s'il le faut,

chacun souligne au crayon la Parole qui lui parle et on fait silence,

et puis chacun lit, sans commentaire, la Parole qu'il a soulignée, et seulement celle-là, et même si elle a déjà été choisie ; et on fait silence,

et puis chacun peut dire simplement et brièvement pourquoi la Parole qu'il a choisie lui parle et on fait silence,

on ne se coupe jamais la parole…

 

A la fin, on se dit ce que l'on a découvert, ce qu'on a retenu de ce qu'ont dit les autres ! Et on prie (c'est dans le carnet). On partage alors le café ou le gâteau !

 

On s'est laissé évangéliser et chacun, chacune a été l'évangélisateur de ses frères !

 

L'Église alors ne risque pas de tomber malade !

François Garnier

Archevêque de Cambrai

 

 

[1] Exhortation Apostolique : "Annoncer l'Évangile" – Paul VI (déc 75) – n°80.

Article publié par Cathocambrai • Publié le Dimanche 29 septembre 2013 • 3614 visites

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