Échec ?

Édito du 7 avril

                             Échec ?

 

 

Notre foi chrétienne est véritablement unique : elle nous fait contempler et aimer celui qui en quelques jours accumule tous les échecs possibles et les plus grandes souffrances.

 

Les  grandes « foules » ?  Il y a longtemps qu’elles se sont dispersées. Les « disciples » ? Il y a longtemps qu’ils se sont éclipsés. Quant aux douze «apôtres », ses plus proches ?  Les voilà divisés : ils se demandent bêtement lequel d’ entre eux est le plus grand ; Pierre va renier de manière honteuse, Juda trahir et les autres disparaître…

 

L’arrestation ridicule étant accomplie, arrive le temps d’un double jugement truqué ; jugement politique et jugement religieux … On sait la suite : les bidasses en folie. C’est tellement drôle de jouer avec un condamné, à le transformer en pantin couronné d’épines avec un sceptre ridicule ; on imagine sans difficulté la grossièreté de leurs  moqueries.

Vient le temps du supplice graduel : la flagellation pour commencer, le portement de la croix dans les ruelles de Jérusalem, les chutes, les clous, la lance…

C’est l’échec sur toute la ligne et la réussite de ceux qui se lavent les mains et ricanent.

 

Or, Jésus traverse toutes les épreuves en gardant une confiance absolue en celui qu’il appelle son Père. Encore plus surprenant il le supplie d’offrir son pardon à tous ceux qui lui font du mal. Il est capable de dire au larron crucifié près de lui qui reconnaît sa faute :  « aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».

 

Notre foi, notre religion, est véritablement unique : elle nous fait voir en celui qui connaît tous les échecs celui qui, en réalité, vit la plus grande des réussites. Il a vaincu l’incroyance et la haine. Il n’a jamais vécu autrement qu’en ressuscité : Il demeure  lumière dans la traversée de ses nuits.

Comment ne pas proclamer avec les premiers chrétiens ce que chante l’hymne aux Philippiens : « c’est pourquoi Dieu l’a exalté et lui a donné le nom qui est au dessus de tout nom, afin que tout genou fléchisse au ciel sur terre et aux enfers  et que toute langue proclame de Jésus qu’il est le Seigneur à la Gloire de Dieu le Père » (Philippiens 2).

 

Belle fête de Pâques !

                                                                             + François Garnier

Archevêque de Cambrai

 

 

 

 


Après le décès de la maman de Monseigneur Garnier        

 

Merci !

Dans la foi et en la résurrection,

nous voulons, avec mon frère et mes sœurs, Pierre,  Anne-Marie et Catherine, vous remercier pour tous les signes d’affection et de foi que vous nous avez donnés  lors du décès de notre maman.

Du fond  du cœur, merci !

+ F. G.

 


 

 

                      

Article publié par Cathocambrai • Publié le Lundi 11 avril 2016 • 2531 visites

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