Chers confrères dans le ministère sacerdotal,
Chers frères et sœurs,
L'Année sacerdotale que nous avons célébrée, 150 ans après la mort du saint Curé d'Ars, modèle du ministère sacerdotal dans notre monde, arrive à son terme. Par le Curé d'Ars, nous nous sommes laissé guider, pour saisir à nouveau la grandeur et la beauté du ministère sacerdotal. Le prêtre n'est pas simplement le détenteur d'une charge, comme celles dont toute société a besoin afin qu'en son sein certaines fonctions puissent être remplies. Il fait en revanche quelque chose qu'aucun être humain ne peut faire de lui-même : il prononce au nom du Christ la parole de l'absolution de nos péchés et il transforme ainsi, à partir de Dieu, la situation de notre existence. Il prononce sur les offrandes du pain et du vin les paroles d'action de grâce du Christ qui sont paroles de transsubstantiation – des paroles qui le rendent présent, Lui, le Ressuscité, son Corps et son Sang, et transforment ainsi les éléments du monde : des paroles qui ouvrent le monde à Dieu et l'unissent à Lui.
Le sacerdoce n'est donc pas seulement une "charge" mais un sacrement : Dieu se sert d'un pauvre homme pour être, à travers lui, présent pour les hommes et agir en leur faveur. Cette audace de Dieu qui se confie à des êtres humains et qui, tout en connaissant nos faiblesses, considère les hommes capables d'agir et d'être présents à sa place – cette audace de Dieu est la réalité vraiment grande qui se cache dans le mot "sacerdoce". Que Dieu nous considère capables de cela, que de cette manière il appelle les hommes à son service et qu'ainsi de l'intérieur il se lie à eux : c'est ce que, en cette année, nous voulions considérer et comprendre à nouveau. Nous voulions réveiller la joie que Dieu nous soit si proche, et la gratitude pour le fait qu'il se confie à notre faiblesse ; qu'il nous conduise et nous soutienne jour après jour …
(extrait de l'homélie de Benoît XVI à la messe de clôture de l'Année Sacerdotale)
ces quelques lignes avant les nominations
à quelques jours de l'ordination presbytérale d'Hervé Desprez, je souhaite que nous lisions tous avec attention ce que le Saint Père nous a confié de sa foi dans les prêtres et de son affection pour eux à l'occasion de la conclusion de l'Année sacerdotale : on trouve le texte entier de son homélie sur le site de l'Église de France.
Par ailleurs, ce numéro d'Église de Cambrai vous dira comment nos frères et sœurs du Conseil Episcopal partageront auprès de vous ma charge d'évêque. Vous devinerez facilement à quel point je leur suis déjà reconnaissant.
X François Garnier
Archevêque de Cambrai