Le développement humain aujourd'hui.
A l'occasion de la collecte Nationale 2009 du Secours Catholique.
A l'heure où le Secours Catholique va solliciter notre générosité le 15 novembre 2009, il est bon de lire la nouvelle Encyclique du pape Benoît XVI, Caritas in veritate, et surtout le chapitre 2 à partir du paragraphe 21. Je vous confie ma façon de résumer ce que nous dit le Saint Père. Je prends la responsabilité de ma relecture, mais je crois qu'elle est fidèle à la pensée de notre pape.
Dans l'Encyclique Populorum progressio, le pape Paul VI, il y a plus de quarante ans, dit ceci : "sortir les peuples de la faim, de la misère, des maladies, de l'analphabétisme, les faire participer à la vie économique internationale, aux décisions sociales, consolider leurs démocraties…" est une urgence pour permettre un véritable développement.
Certes, depuis quarante ans, il y a eu du développement : des milliards de personnes ont été libérées de la misère, mais il reste d'immenses déséquilibres et des problèmes dramatiques accentués par la crise mondiale actuelle : l'activité financière spéculative, les énormes flux migratoires, l'exploitation anarchique des ressources sont des problèmes nouveaux. La crise nous oblige à reconsidérer notre itinéraire, à nous donner de nouvelles règles, à trouver de nouvelles formes d'engagement, à élaborer de nouveaux projets.
Les inégalités augmentent entre ceux et celles qui vivent dans les pays riches comme entre ceux et celles qui vivent dans les pays pauvres ; certains groupes jouissent d'un sur-développement où consommation et gaspillage vont de pair, alors que d'autres tombent dans une misère déshumanisante. Paul VI parlait déjà du "scandale des disparités criantes" : ce scandale demeure et même grandit. S'il y a de la corruption dans les pays pauvres, il y en a aussi chez les acteurs économiques et politiques des pays riches !
Du point de vue social, les systèmes de protection et de prévoyance peinent. Les pays riches ont recherché des lieux de production à bas prix en délocalisant nombre de leurs entreprises. Le monde du travail en est déréglé, la menace sur les droits des travailleurs accentuée, les systèmes de sécurité fragilisés, les organisations syndicales affaiblies, les réseaux de solidarité submergés. Or, L'HOMME EST LE PREMIER CAPITAL À SAUVEGARDER !
La faim fauche encore de très nombreuses victimes : pour l'Église, donner à manger aux affamés (Mt 25) demeure un impératif éthique, une exigence à poursuivre. Il est urgent de provoquer le développement agricole des pays pauvres de façon durable.
Il manque dans ce monde une organisation des institutions économiques qui soit en mesure de faire face aux nécessités liées aux besoins primaires et aux urgences provoquées par des causes naturelles ou par l'irresponsabilité politique. L'alimentation et l'accès à l'eau doivent être reconnus comme des droits universels de tous les êtres humains. Développer les pays pauvres constitue un projet de solution de la crise mondiale actuelle !
A l'heure où la presse dénonce quelques associations qui se disent caritatives, je fais confiance encore plus au Secours Catholique et vous appelle à la générosité.
X François GARNIER