J’ai confiance dans les prêtres
On me dit que le Pape François aurait dit récemment que « les prêtres, c’est comme les avions : il
suffit qu’un seul d’entre eux fasse une très grosse faute de pilotage, entraînant peut-être la mort des
passagers, pour que l’on pense que tous les autres sont de très mauvais pilotes… »
Je ne suis pas sûr de l’exactitude de la citation, mais je vois l’ensemble des prêtres souffrir d’être tous
soupçonnés d’être des pédophiles.
Jamais nous n’écouterons assez la souffrance des victimes, oh oui. Il n’y a pas de prescription
pour la souffrance. De cela nous prenons mieux conscience, sans doute ; mais jeter le doute et le
discrédit sur tous à cause du très grave péché de quelques uns est une injustice qui fait mal.
En témoigne l’éditorial d’un curé de notre diocèse.
Je l’ai remercié de l’avoir écrit.
+ François GARNIER
Archevêque de Cambrai
« MONSIEUR L’ABBE, PEUT-ON VOUS FAIRE CONFIANCE ? »
Au cours d’un débat qui a eu lieu pendant la retraire des professions de foi, les enfants sont invités à me poser des questions sur la vie de prêtre et sa mission… L’un d’entre eux me pose cette question : « Monsieur l’abbé, est-ce qu’on peut vous faire confiance ? ».
Je lui demande ce qu’il entend par là.
« Ben !!! avec toutes les histoires de prêtres pédophiles… »
J’ai reçu cette question comme un coup de poignard dans le cœur. Elle est l’expression à haute voix de bien des regards et des silences qui se posent sur le prêtre aujourd’hui.
Non, les prêtres ne sont pas des pédophiles, mais des hommes qui donnent leur vie afin de dire haut et fort l’amour de Dieu pour tous les hommes et les femmes de notre temps.
Oui, c’est vrai. Il y a parmi nous les quelques uns qui salissent le message du Christ et déshonorent l’Église.
On entend partout que la cause de ce mal est le célibat et pourtant, il suffit de poser la question aux assistantes sociales : c’est malheureusement dans les familles qu’ont lieu la plupart des cas de pédophilie…
Le crime de la pédophilie doit être condamné, cela ne justifie pas le discrédit que l’on porte sur l’ensemble de l’Église et des prêtres en particulier.
Les medias se réjouissent de tous ces cas et en font leurs premiers titres en oubliant les milliers de prêtres qui, par de-là le monde, essaient de vivre pleinement le choix qu’ils ont fait : donner leur Vie au Christ, à l’Église et au monde. Ceux-ci vivant avec leurs faiblesses le plus saintement possible leur ministère.
Père Pascal Romefort