En la Cathédrale de Cambrai,
La porte sainte de la miséricorde est ouverte : franchissons-là !
Ce qui manque le plus dans notre société comme dans l’Église, c’est d’unir la miséricorde à la justice et la justice à la miséricorde !
Un jour, le prophète Michée (8ème siècle avant JC) fut très énervé par les belles âmes qui lui demandaient ce qu’il fallait faire pour faire plaisir à Dieu ; il répondit par l’une des paroles les plus belles de l’Ancien Testament :
« ON T’A FAIT SAVOIR, HOMME, CE QU’EST BIEN, CE QUE LE SEIGNEUR ATTEND DE TOI : RIEN D’AUTRE QUE PRATIQUER LA JUSTICE, AIMER AVEC MISERICORDE ET MARCHER HUMBLEMENT AVEC TON DIEU » ( Mi, 6,8).
Nous voilà prévenus : c’est en marchant humblement avec le Christ, que nous apprenons l’équilibre difficile et parfait entre la justice et la miséricorde, l’exigence et la tendresse, l’affrontement s’il le faut mais sans aucune haine de celui que l’on affronte.
Là se trouve un trésor pour notre vie de chaque jour : il n’y a pas de vraie justice sans miséricorde, il n’y a pas de vraie miséricorde sans justice ! Sans miséricorde, la justice est dure ; sans justice, la miséricorde est molle.
Nous voilà provoqués, avec le Jubilé de la miséricorde, à nous mettre humblement à l’école du Christ, qui nous dit aujourd’hui comme hier : « Va et ne pêche plus, », appel que nous avons à entendre d’abord pour nous-mêmes dans le beau sacrement du pardon.
Alors, le Jubilé de la miséricorde sera bien commencé !
+ François Garnier
Archevêque de Cambrai